mardi 27 septembre 2011

Grande enquête de t@d sur le temps de travail des tuteurs à distance


Bonjour,

Le travail de tuteur à distance est-il réellement comptabilisé ? Les forfaits de rémunération correspondent-ils au temps de travail des tuteurs à distance ? Les délais de réponse indiqués dans les chartes tutorales sont-ils réalistes ? Quelle est l'amplitude horaire du travail des tuteurs à distance, par jour, par mois, par année ? Existe-t-il des périodes telles que les jours fériés où les tuteurs peuvent s'abstenir d'intervenir auprès des apprenants ? 


Voici quelques une des questions auxquelles un groupe de travail de t@d, la communauté de pratiques des tuteurs à distance, souhaite apporter des réponses. Pour ce faire, nous lançons une enquête, comportant une quarantaine de questions, qui s'adresse aux tuteurs à distance mais aussi à leurs institutions. Nous vous invitons à y répondre à l'adresse suivante http://www.tttad.eu/index.php?sid=24928&lang=fr 

Nous vous remercions d’y consacrer un peu de votre temps (environ 10 mn). Les résultats de ce travail seront présentés dans un article à paraître d’ici la fin de l’année 2011. Les répondants en auront la primeur et recevront l’article directement dans leur boite mail.

Cordialement,
Jacques Rodet, Corinne Allavoine, Tété Enyon, Jean-Luc Peuvrier, Anne-Valérie Santiago, Thierry Valette.


samedi 24 septembre 2011

Nouvelle page Facebook de t@d

La présence de t@d sur Facebook avait jusqu'à maintenant pris la forme d'un groupe. Or, Facebook a fait évoluer les fonctions des groupes. Depuis quelques mois il coexistait donc deux sortes de groupes, les anciens et les nouveaux. 

Dans les anciens, comme celui qu'utilisait t@d, différentes fonctions intéressantes étaient disponibles dont un forum. Ce n'est plus le cas des nouveaux groupes. Ceux-ci s'apparentent davantage à une simple page Facebook.

Il a donc été procédé aux ajustements suivants de la présence de t@d sur Facebook : 
  • Mise à jour du groupe au nouveau format de groupe afin de pouvoir en conserver les archives mais qui ne sera plus alimenté
  • Création d'une nouvelle page

Les pages présentent le grand avantage sur les groupes de pouvoir être accessibles même aux internautes non membres de Facebook.C'est donc sur ce nouvel espace que vous êtes conviés à vous rendre désormais pour avoir des nouvelles de t@d sur Facebook. Deux possibilités s'offrent à vous pour rester informés facilement : cliquer sur le bouton "j'aime" et vous abonner au flux RSS de la page.

Lien vers la page

jeudi 22 septembre 2011

Modèle systémique du tutorat par Depover et Quintin

Christian Depover et Jean-Jacques Quintin, dans leur article "Le tutorat et sa mise en oeuvre" (Depover et al. Le tutorat en formation à distance, 2011, pp.39-54, De Boeck) aborde la question du système tutoral et proposent un "modèle systémique du tutorat". Ils le représentent graphiquement comme ci-dessous.

Depover; Quintin, Modèle systémique du tutorat, op. cité, p.42

Représenter graphiquement un système est certainement utile à sa compréhension par les acteurs concernés et en premier lieu par les tuteurs à distance. Des mentions textuelles additionnelles servent à décrire les liens existants entre les différents éléments du système. A noter que certains langages graphiques comme MOT, développé par le LICEF, autorise le "typage" des liens qui facilite le repérage de la nature des relations entre les éléments reliés. (cf. Rodet, J. - 2004 - Les représentations graphiques, outils du concepteur de formations à distance. In Chroniques et entretiens, pp15-24 .pdf).

Ainsi que j'ai eu l'occasion de le préciser (cf. Modélisation de l'ingénierie tutorale), le système tutoral est le premier livrable de l'ingénierie tutorale : "Le système tutoral indique la stratégie tutorale de l'institution de formation et les valeurs auxquelles elle se rattache en matière de support à l'apprentissage en lien avec ses choix pédagogiques. Il permet d'identifier les moyens humains et matériel qui assurent des fonctions tutorales au sein d'un dispositif de formation à distance ou hybride. Il précise également les relations que ces différents acteurs entretiennent les uns avec les autres pour aboutir à une qualité, de services tutoraux offerts aux apprenants, la meilleure."

lundi 19 septembre 2011

Communication de Brigitte Denis aux dernières Journées du e-learning de Lyon

Brigitte Denis est bien connue des personnes qui s'intéressent au tutorat à distance. Dès 2003, elle proposait une modélisation d'une formation de tuteurs à distance. Aux journées du e-learning, elle a présenté un nouveau dispositif de formation qui sera bientôt offert par le CRIFA.

Accédez à sa communication sur le site des journées du e-learning



mercredi 14 septembre 2011

Modélisation de l'Ingénierie Tutorale. Par Jacques Rodet


L'ingéniere tutorale (cf. Rodet, Jacques (2010) Propositions pour l'ingénierie tutorale in Tutorales n°7), comme toute ingénierie, a pour but la production de livrables issus des études effectuées. Ces livrables, dont les formes peuvent être variées, permettent de décrire précisément le système tutoral, le scénario tutoral et le plan de diffusion du tutorat.

Le système tutoral indique la stratégie tutorale de l'institution de formation et les valeurs auxquelles elle se rattache en matière de support à l'apprentissage en lien avec ses choix pédagogiques. Il permet d'identifier les moyens humains et matériel qui assurent des fonctions tutorales au sein d'un dispositif de formation à distance ou hybride. Il précise également les relations que ces différents acteurs entretiennent les uns avec les autres pour aboutir à une qualité, de services tutoraux offerts aux apprenants, la meilleure. 

Le scénario tutoral (cf. Le scénario tutoral, livrable de l'ingénierie tutorale) identifie, décrit et quantifie les différentes interventions tutorales prévues tout en précisant leurs modalités et les outils de communication qui les supportent. Ces interventions sont situées dans le scénario pédagogique de la formation à distance ou hybride. La charte tutorale, partie de ce livrable, notifie les droits et devoirs de l'institution, des tuteurs et des apprenants les uns envers les autres. Elle constitue un document de transition entre la phase de conception et celle de diffusion.

Le plan de diffusion du tutorat indique comment le système tutoral et le scénario tutoral sont orchestrés lors de la diffusion de la formation à distance ou hybride. Il prévoit en particulier comment les acteurs seront préparés à l'exercice de leurs fonctions tutorales, le dimensionnement des outils de suivi des actions tutorales et de leur évaluation, les conditions de viabilité économique du système tutoral.

dimanche 11 septembre 2011

Le scénario tutoral, livrable de l’ingénierie tutorale. Par Jacques Rodet

Oeuvre de Ross Bleckner
Comme l’indique Depover et Quintin « Le terme scénario d’encadrement est d’usage relativement récent dans le jargon pédagogique des concepteurs de dispositifs de formation. Il s’est progressivement différencié de l’expression scénario pédagogique pour prendre en compte l’importance des rôles respectifs des tuteurs, mais aussi des apprenants en matière de formation à distance. Il sert avant tout, au moment de la conception d’une formation à distance, à préciser les modalités d’intervention des différents agents qui contribueront à l’encadrement des apprenants. » (2011, « Le tutorat et sa mise en œuvre, in « Le tutorat en formation à distance, De boeck, p.48)

De nombreux autres auteurs positionnent le tutorat comme un des éléments de l’encadrement des apprenants. Pour ma part, je considère que dès lors que le tutorat est entendu dans son sens le plus large, il ne se résume pas à encadrer, il signifie aussi aider, accompagner tout autant que guider. En conséquence l’expression « scénario tutoral » me semble mieux rendre compte de la diversité des médiations pouvant exister entre un ou des tuteurs (que nul ne nomme « encadreur(s) ») et un apprenant.

Le scénario tutoral, donc, vise à concevoir les interventions tutorales d’un dispositif. Celles-ci, dès lors que la figure du tuteur-orchestre n'est pas retenue, sont réalisées par des profils de tuteurs différents, par des tuteurs aux compétences non identiques ainsi que par d’autres « tutorants » tels que les dénomme Gounon (cf. mon entretien à distance avec elle) qui peuvent être des ressources ou des agents informatiques. J’ai proposé dans un précédent billet un puzzle d’éléments à prendre en compte pour la conception des interventions tutorales : objectif, acteurs, type de tutorat, champs de support, modalités, rythme…

Le scénario tutoral est le livrable de l’action d’ingénierie tutorale que j’ai nommée « Concevoir et quantifier les interventions tutorales ». Comme tout scénario, ce document peut prendre des formes différentes : représentation graphique pouvant s’intégrer dans l’arbre de granularisation de la formation, diaporama commenté à la manière de certains storyboards, tableau détaillant chaque action de manière chronologique tel un déroulé pédagogique, etc. Chaque concepteur, en fonction de ses habitudes, de ses préférences, des attentes de ses commanditaires, produira un scénario tutoral pour la formation à distance ou hybride dont il a la charge. J’insiste à nouveau (cf. Tutorat à distance, une fonction essentielle) sur la nécessité d’entreprendre cette action relativement tôt dans le processus de conception d’une formation, du moins de ne pas attendre que celle-ci soit prête à être diffusée. Il est possible que certains concepteurs ne soient pas familiarisés avec la question tutorale. Se former, s’adjoindre des compétences sont alors certainement les dispositions qu’ils doivent prendre.

lundi 5 septembre 2011

Le tuteur à distance doit-il connaître les profils cognitifs des apprenants ? Par Jacques Rodet

Une meilleure connaissance par le tuteur à distance des profils cognitifs des apprenants qu’il accompagne lui permettrait d’effectuer des interventions plus pertinentes. Voilà un propos qui est relativement répandu dans la littérature consacrée au tutorat à distance. Il est parfois question de styles d’apprentissage en lieu et place des profils cognitifs, de stratégies cognitives des apprenants, etc.

A titre d’exemple, cette citation de Decamps, Depover et De Lièvre (Moduler l’encadrement tutoral dans la scénarisation d’activités à distance In « Interagir et apprendre en ligne » sous la direction de Nissen, E., 2011, Ellug, p.146) : « … l’attitude proactive du tuteur devrait être mieux ciblée en fonction du style de l’apprenant de sorte que le tuteur puisse devancer les difficultés que certains apprenants sont susceptibles de rencontrer, et en y répondant, de réduire les perturbationsqui pourraient y être associées au sein du groupe. »

C’est peut-être parce qu’il est assez fréquent d’être confronté à ce propos, cela m’est arrivé au moins trois fois cet été ;-), qu’il me semble, aujourd’hui, nécessaire de le questionner. Pour autant, ce billet sera largement, sinon exclusivement, spéculatif dans la mesure où je ne m'appuierai sur aucune observation de dispositif. Les questions qui me guideront sont les suivantes : Pourquoi parle-t-on de profil cognitif ? Comment peut-on le déterminer ? Comment un tuteur à distance peut-il avoir connaissance du profil cognitif de chacun de ses apprenants ? Comment peut-il interpréter les connaissances qu’ils possèdent sur les profils cognitifs des apprenants pour déterminer son action tutorale ? Comment est-il possible de diagnostiquer que les interventions tutorales seront plus pertinentes si elles sont basées sur la connaissance des profils cognitifs des apprenants ?

Si les cognitivistes n’ont aucune réserve dans l’utilisation de l’expression « profil cognitif », je trouve pour ma part qu’elle induit trop fortement que l’individu serait comme ceci ou comme cela et de préférence conforme aux catégories prédéfinies. Il s’agit d’une étiquette qu’on lui donne. Si cela peut être utile, c’est aussi forcément réducteur. Un individu particulier ne relèvera jamais à cent pour cent de tel ou tel profil cognitif théorique. Je comprends aussi cette expression comme traduisant le fait que ce sont des tiers qui qualifient l’individu et non lui-même. C’est pourquoi, je préfère largement parler de « préférences cognitives » que chaque apprenant peut être amené dans une démarche métacognitive, accompagné au besoin par un tuteur, à reconnaître.

Si certains outils peuvent aider un apprenant à situer les grandes lignes de ses caractéristiques cognitives (cf. mon billet « A propos des styles d’apprentissage », il semble tout aussi important de le sensibiliser au fait qu’une préférence pour telle ou telle stratégie d’apprentissage ne le rend pas invalide à recourir à une autre stratégie pour laquelle ses prédispositions sont moins marquées. Faciliter l'apprendre à apprendre, n'est-ce pas ne pas enfermer l’apprenant dans les stratégies qu’il maîtrise bien, l'encourager à en tester de nouvelles et à se perfectionner sur celles où il est plus faible ?

La mise à disposition des tuteurs d’informations sur les profils cognitifs des apprenants va-t-il aussi facilement de soi ? Les apprenants sont-ils informés de la nature des données, des traces auxquelles ont accès les tuteurs ? Il serait certainement souhaitable que cette information du tuteur sur les préférences cognitives d’un apprenant fasse l’objet d’un dialogue entre eux plutôt que d’un rapport ou d’un tableau de bord tirés de réponses à un questionnaire. Privilégier la relation humaine à la trace quantitative est sans nul doute de bonne politique pour l’établissement de la relation de confiance indispensable entre un tuteur et un apprenant.

Admettons que le tuteur ait connaissance du profil cognitif d’un apprenant. Peut-il réellement en déduire certains comportements à adopter et penser ses interventions tutorales en conséquence ? Il semble bien qu’il puisse moduler le nombre et la fréquence de ses interventions proactives selon que l’apprenant soit un « désarmé », un « hésitant, un « marginal » ou un « déterminé » (cf. Glikman Viviane, 2002, Apprenants et tuteurs : une approche européenne des médiations humaines). Toutefois, si l’on part du principe que cette adaptation des interventions tutorales est pertinente et permet d’obtenir des résultats d'apprentissage positifs, ces derniers ne risquent-ils pas d’agir, par boucle rétroactive, sur le profil cognitif de l’apprenant ? Par exemple, une meilleure réussite influe sur l'estime de soi qui en se renforçant peut amener l'apprenant à oser recourir à une stratégie d'apprentissage qu'il maîtrise moins. Ne devient-il pas « autre » parce que les interventions tutorales ont eu lieu ? Dès lors que l’apprenant change, faut-il continuer à agir envers lui comme s’il avait toujours le même profil cognitif ? Faut-il refaire une analyse de son profil ? Les interventions tutorales n’ayant pas pour but de rendre permanentes les préférences cognitives des apprenants, est-il pertinent d’identifier systématiquement les profils cognitifs des apprenants ?

Enfin, comment est-il possible de mesurer la pertinence d'une intervention tutorale ? Certainement en procédant à une évaluation de celle-ci. Or, l'évaluation du tutorat à distance est assez peu fréquente. Elle consiste le plus souvent, lorsqu'elle a lieu, à une évaluation à chaud de la prestation du tuteur. Il serait donc nécessaire de construire un outil d'évaluation. Afin que celui-ci ne soit pas biaisé, il conviendrait qu'institutions, concepteurs, tuteurs et apprenants collaborent à son élaboration.

Au terme de ce billet, bien des questions ont été posées. Peut-être que certains lecteurs aimeront répondre à quelques-unes. Au plaisir de les lire.

Illustration : Howard Hodgkin, Night and day, 1997

jeudi 1 septembre 2011

Nouvelle formule de t@d, le portail du tutorat à distance

En cette rentrée qui marque la neuvième année d’existence de t@d, nous vous proposons une nouvelle formule de sa présence sur le web. Que les habitués soient immédiatement rassurés, rien ne manque bien que tout soit présenté différemment.

Le premier principe qui nous a guidés pour réaliser ces changements a été de tirer leçon de notre vécu. Aussi, les résultats de l’observation des pratiques des personnes qui côtoient t@d nous a permis de dégager trois usages principaux des services de t@d : la consultation, la communication et la collaboration.

Le deuxième principe auquel nous nous sommes attachés est le refus de la centralisation au profit d’un accès aisé aux espaces divers et variés dans lesquels t@d regroupe des personnes intéressées par le tutorat à distance. Ainsi, les inconditionnels du groupe t@d sur Facebook pourront continuer à y échanger, tout comme les lecteurs du Blog retrouveront régulièrement de nouveaux billets en conservant la possibilité de relire ceux publiés depuis 5 ans. Cette formule présente aussi l’avantage de pouvoir adjoindre à t@d de nouveaux espaces au fur et à mesure de leur apparition.

Le dernier principe consistait à faire simple et à privilégier une certaine sobriété visuelle. Malgré notre amateurisme en la matière, nous espérons avoir atteint notre but.

C’est donc autour des usages repérés que vous pourrez désormais retrouver les différents espaces de t@d regroupés au sein d’un portail donnant facilement accès aux différents espaces de t@d.

La rubrique « Consulter » donne accès aux espaces suivants
  • Le Pearltree
  • La base documentaire scientifique
  • Le Blog
  • La revue les « Fragments du Blog de t@d »
  • La revue « Tutorales »
  • Les résultats de la veille collaborative
  • Le site de curation
La rubrique « Communiquer » renvoie aux différentes manières de diffuser de l'information sur le tutorat à distance.
  • Au sein du groupe sur Facebook
  • En écrivant des billets sur le Blog
  • En commentant les billets du Blog
  • En rédigeant des articles pour la revue « Tutorales »
  • En taggant des infos sur Delicious et sur Diigo
  • En utilisant un hashtag sur Twitter
La rubrique « Collaborer » permet d'accéder au résultats des travaux collaboratifs déjà réalisés et de participer à de nouveaux projets.

Nous espérons que cette nouvelle formule vous permettra de vous impliquer
encore davantage dans le tutorat à distance.

Bien cordialement,
Jacques Rodet